Kaouther Ben Mohamed, présidente de l'association Marseille en Colère, a exprimé son désaccord profond avec les récentes propositions d'Emmanuel Macron pour combattre le narcotrafic, qu'elle décrit comme «surréalistes». Interrogée sur franceinfo, elle a souligné que, malgré une volonté affichée de lutter contre ce fléau, les solutions avancées ne peuvent se limiter à des considérations budgétaires.
« Le problème du narcotrafic est enraciné dans des contextes socio-économiques complexes », a-t-elle ajouté, plaidant pour des politiques publiques de prévention qui dépassent le simple aspect financier. Selon des études récentes, comme celles publiées par le Monde, la lutte contre le narcotrafic nécessite des interventions à long terme visant à améliorer les conditions de vie et à offrir des alternatives aux jeunes, souvent attirés par la promesse de gains rapides.
De nombreux experts partagent son avis, arguant que la mise en place de programmes éducatifs et d'activités socio-culturelles peut s'avérer bien plus efficace que des mesures répressives. La réalité des quartiers touchés par le narcotrafic nécessite également une approche communautaire, où chaque acteur — citoyens, collectivités, et institutions — jouent un rôle central.
En fin de compte, la présidente de Marseille en Colère appelle les élus à repenser leur stratégie. « Ignorer les vraies causes du problème, c'est condamner les jeunes à un avenir sans espoir », a-t-elle conclu, insistant sur l'urgence d'adopter des mesures concrètes et durables.







