Ce mercredi, la Chine a annoncé l'application d'une surtaxe de 55 % sur les importations de viande de bœuf en provenance du Brésil, d’Australie et des États-Unis. Cette mesure entrera en vigueur le 1er janvier et s'étendra sur trois ans, impactant les volumes au-delà d'un certain quota.
Le gouvernement chinois a justifié cette décision par une étude indiquant que l'importation de bœuf avait un effet délétère sur l'économie locale. Cette politique affectera à la fois le bœuf frais et congelé, avec ou sans os, selon un communiqué du ministère du Commerce. Les nouvelles taxes seront qualifiées de « mesures de sauvegarde » et devraient être réévaluées au fil du temps.
Les quotas fixés pour 2026 sont significatifs : le Brésil bénéficiera d'un quota de 1,1 million de tonnes, l’Argentine de 500 000 tonnes, l’Australie de 200 000 tonnes et les États-Unis de 164 000 tonnes. Si les exportations dépassent ces chiffres, les surtaxes s'appliqueront.
Une augmentation des importations inquiétante
Entre 2019 et 2023, les importations de bœuf en Chine ont crû de 65 %, un fait qui a alarmé les acteurs nationaux. Selon l’analyse du Monde, la surproduction de viande de bœuf associée à une consommation stagnante a entraîné une baisse des prix sur le marché chinois. Cette situation a mis en lumière le déséquilibre entre l’offre et la demande, poussant le ministère du Commerce à ouvrir une enquête sur le sujet.
Les autorités chinoises ont prolongé l'enquête jusqu'au 26 novembre 2025, soulignant la complexité de la situation. Cette initiative a été particulièrement bien accueillie par les syndicats d'agriculteurs chinois, qui estiment que l'afflux de bœuf étranger a profondément perturbé l'industrie locale. Des représentants du secteur, interrogés par BFM TV, ont précisé que cette mesure devait permettre de protéger la production nationale.
La réaction des pays exportateurs
Les pays concernés, notamment le Brésil, ont pris acte de la décision avec prudence. Ils affirment qu’ils pourront prouver que leur viande ne nuit pas aux intérêts chinois. Le Brésil, en tant que premier partenaire commercial de la Chine, pourrait voir ses exportations de bœuf gravement impactées par ces nouvelles taxes. Les experts estiment que cette mesure pourrait engendrer des tensions sur le plan diplomatique et commercial entre les nations.
Chaque partie prenante observe la situation de près, car l'échiquier commercial international pourrait en sortir largement affecté. En somme, ce coup de frein sur les importations de bœuf par la Chine marque un tournant dans la manière dont les pays exportateurs devront gérer leurs relations commerciales avec la grande puissance asiatique.







