La semaine prochaine, le Conseil de Paris mettra à l'ordre du jour la rénovation tant attendue de la tour Montparnasse, ainsi que de son environnement. Ce projet colossal, en préparation depuis près de dix ans, vise à débuter les travaux en 2026.
Prévu depuis 2015, le réaménagement de ce célèbre gratte-ciel de 210 mètres, dont le permis de construire a été approuvé par la mairie de Paris en 2019, entend moderniser le bâtiment. Le nouveau visage de la tour inclura une façade vitrée, ainsi qu’un espace dédié à un hôtel, des commerces et même une serre agricole en tête d'édifice.
Lors de la prochaine séance du Conseil, qui se tiendra du 16 au 19 décembre, un permis de construire modificatif sera examiné. Celui-ci, déposé le 21 novembre, propose des travaux moins lourds au regard des plans initiaux. Notamment, il stipule une réduction de la hauteur finale de la tour de 12 mètres et une diminution significative des surfaces à démolir.
En plus de la réhabilitation de la tour, le projet inclut également la modernisation du centre commercial au pied de ce bâtiment emblématique, ainsi que l'amélioration des rues environnantes. Philippe Goujon, maire LR du 15e arrondissement, a déclaré qu'il s'agissait de "l'une des opérations d'urbanisme les plus significatives de la capitale", facilitant ainsi l'ambitieux projet sur lequel la mairie travaille assidûment.
Cependant, la réalisation des travaux a déjà pris du retard. Prévue pour être achevée avant les Jeux Olympiques de Paris en 2024, la réhabilitation a été entravée par divers recours. Les préfectures d'Ile-de-France et de Paris ont indiqué récemment que "la fermeture rapide du bâtiment devait être faite, au plus tard au début de l'année 2026". Cette urgence est liée à des préoccupations sur la sécurité, notamment des tests révélant la présence d'amiante. Les autorités ont noté que les conditions actuelles ne garantissent pas la protection des occupants.
Philippe Goujon a précisé que les explications concernant ces problèmes d'amiante n'avaient pas encore été communiquées aux copropriétaires. Malgré des efforts passés ayant permis d'éliminer 90% de la fibre cancérigène du bâtiment, l’inquiétude demeure sur les 10% restants. Ces zones non accessibles, comme les joints de façade, continuent de susciter des inquiétudes, compte tenu des incidents antérieurs de pollution à l'amiante, notamment en 2013.
Ce monument, inauguré en 1973 et étant le deuxième plus haut édifice de Paris après la Tour Eiffel, appartient à un consortium d’investisseurs comprenant notamment LFPI (La Financière Patrimoniale d'Investissement), ainsi que des acteurs notables comme l'assureur Axa et des personnalités comme Xavier Niel.
Au fur et à mesure que le projet progresse, les espoirs de voir la tour Montparnasse entrer dans une nouvelle ère d'urbanisme durable s'intensifient, avec des améliorations envisagées tant au niveau de la structure que de l'espace public environnant. Reste à voir comment cette transformation se concrétisera dans les années à venir.
