Le tribunal correctionnel de Nancy a rendu son verdict le 15 décembre, condamnant quatre infirmières à des peines avec sursis de 12 à 18 mois pour homicides involontaires. Cette affaire fait suite à la mort tragique de deux bébés prématurés, survenue le 25 avril 2017, après qu'un sirop de phosphore, administré sans dilution, leur ait été inoculé dans le service de réanimation néonatale du CHRU de Nancy.
Lors du procès d'octobre, les infirmières ont prétendu ne pas avoir été informées de la nécessité de diluer le médicament, une omission qui a conduit à une surdose fatale. Leurs avocats ont également mentionné une surcharge de travail importante, ainsi qu'une prescription floue de la part des médecins, ce qui a compliqué la situation.
Le tribunal a noté que, malgré ces arguments, les infirmières auraient dû respecter le protocole de médication prévu, un document accessible qui affichait les instructions sur l'administration des médicaments. Les peines prononcées étaient conformes aux demandes du parquet, bien que le tribunal ait décidé de ne pas interdire aux infirmières d'exercer leur métier.
Cette tragédie met en lumière les défis auxquels sont confrontés les professionnels de santé dans un environnement souvent stressant. De nombreux experts s’inquiètent des implications de ces allégations sur leur pratique quotidienne. Le CHRU de Nancy et l'un des médecins prescripteurs initialement impliqués dans l'affaire ont déjà bénéficié d’un non-lieu, comme l'a rapporté France 24.
Aujourd'hui, cette affaire soulève des questions importantes sur la sécurité des soins médicaux, le stress au travail et l'importance d'une communication claire dans le milieu hospitalier. La communauté médicale est désormais appelée à se pencher sur les pratiques de prescription pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.







