Le 14 décembre, Alex Kleytman, âgé de 87 ans et survivant de l'Holocauste, a été tué lors d'une fusillade lors des festivités de Hanouka sur la plage de Bondi à Sydney, en Australie. Ce tragique événement a coûté la vie à 15 personnes, dont Kleytman, qui était réputé pour son courage et sa résilience face à l'adversité.
« Il est venu sur la plage pour célébrer avec sa famille, et il était là pour apporter de la joie dans un moment qui devait être heureux », a déclaré sa femme, Larisa Kleytman, elle-même survivante de la Shoah. Elle a ajouté qu'Alex avait tenté de la protéger au cours de l'attaque, illustrant ainsi son dévouement même dans les moments les plus sombres. « Son dernier acte fut de se lever pour me sécuriser », a-t-elle confié au The Australian.
Les assaillants, un père et son fils, ont été appréhendés après avoir ouvert le feu au milieu des festivités, faisant près de 40 blessés, dont certains dans un état critique. Lors d'une conférence de presse, la police a qualifié l'incident d'« attaque antisémite ciblée », soulignant la montée inquiétante des actes de violence à motivation haineuse au sein des communautés.
Originaire d'Ukraine, Kleytman avait survécu à des conditions horrifiantes pendant la guerre. En tant qu'enfant, il avait fui vers la Sibérie avec sa mère et son petit frère, un parcours qu’il partageait souvent pour éduquer les jeunes générations sur l’importance de la paix et de la tolérance. « Les souvenirs d'Alex sont des leçons vivantes de courage », a déclaré un représentant de la JewishCare.
Alors que les habitants de Sydney se rassemblent pour honorer la mémoire des victimes, des veillées ont été organisées pour ceux qui ont souffert dans cette tragédie. De nombreux leaders communautaires ont appelé à la solidarité et à la vigilance face à l'augmentation des actes d'intolérance. Selon un rapport de France 24, ce drame souligne l'urgence d'une action collective pour combattre la haine sous toutes ses formes.
« Cette tragédie ne doit pas être oubliée. Elle doit nous rappeler de la fragilité de notre paix et de la nécessité de défendre nos valeurs de tolérance », a déclaré un membre de la communauté juive locale. La douleur et la perte ressenties par la famille Kleytman sont partagées par beaucoup, rappelant ainsi les cicatrices laissées par les atrocités du passé.
