Pétards du Nouvel An : sensibiliser les jeunes aux dangers

Des interventions pour éviter accidents et mutilations chez les jeunes en Alsace.
Pétards du Nouvel An : sensibiliser les jeunes aux dangers
Chaque fin d’année, en Alsace, la police réalise de grosses saisies de pétards venant d’Allemagne : ces produits sont interdits à l’importation. © Crédit photo : FREDERICK FLORIN / AFP

Avec les célébrations de fin d'année, l'utilisation des pétards refait surface, notamment en Alsace. Pour sensibiliser les plus jeunes aux dangers associés, une opération d'information a été lancée dans plusieurs collèges du Bas-Rhin. Le policier Christophe Christmann a pris l'initiative d'intervenir devant des classes de sixième à Strasbourg afin de discuter des risques de blessures graves causées par les explosifs.

Au cours d'une session, le policier a présenté une image choc d'une main mutilée, incitant les élèves à réfléchir sur les conséquences de l'utilisation imprudente de pétards. "Ne tenez jamais un pétard en main, laissez-le toujours sur le sol", a-t-il souligné, une mise en garde pertinente face aux accidents graves survenus lors des précédentes célébrations du Nouvel An.

La tradition des pétards est bien ancrée dans la culture alsacienne, héritée de l'Allemagne voisine, où l'accès à ces artifices est beaucoup plus facile. Malgré l'interdiction d'importer des pétards en France, les autorités locales restent vigilantes quant aux envois en provenance d'Allemagne. "Nous avons intercepté de grosses quantités de feux d'artifice, et l'augmentation des saisies est préoccupante", a affirmé Amaury de Saint-Quentin, le préfet du Bas-Rhin.

Des initiatives innovantes sont mises en place pour atteindre les jeunes. Des élèves de lycées ont travaillé avec les forces de gendarmerie pour créer des visuels afin de sensibiliser à travers des messages percutants. Des slogans comme "Un pétard éclaté, tout peut déraper" apparaissent sur des sachets de médicaments, visant à capter l'attention des jeunes d'une manière informelle.

Les intervenants notent également que la peur des pétards est une réalité pour certains, comme Tia, 12 ans, qui préfère rester chez elle face aux bruits des feux d'artifice. Son expérience a trouvé un écho chez d'autres élèves, qui ont réalisé que les dégâts physiques ne sont qu'une partie du problème. Les jeunes doivent donc être conscients non seulement des brûlures, mais aussi des risques juridiques associés à l'utilisation des différents types de pétards, classés par catégories selon leur puissance.

À l’approche de la Saint-Sylvestre, un couvre-feu pour les moins de 16 ans sera également établi, visant à réduire les incidents liés à l'utilisation de feux d'artifice. Cette année, le plus grand recours à la prévention et à la sensibilisation pourrait bien faire la différence, espèrent les autorités.

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