Une violente altercation a eu lieu le mercredi 3 décembre à Marly, en Moselle, lorsqu'un groupe de parents a agressé des lycéens en raison d'un conflit impliquant leur fille. Ce drame soulève de nombreuses inquiétudes sur la violence et le rôle des parents dans les querelles d'adolescents.
Les racines de cette agression remontent à un différend entre élèves du lycée professionnel André-Citroën. Quelques jours avant l'incident, les parents de la jeune fille ont décidé de porter plainte, se sentant victimes des moqueries de certains camarades. Selon Thierry Hory, le maire de Marly, "Les tensions se sont amplifiées sur les réseaux sociaux où un rendez-vous a été convenu pour régler le problème".
Ce jour fatidique, les parents – accompagnés de deux de leurs enfants et de trois amis – ont localisé les quatre lycéens qu'ils accusaient. Vers 14 heures, les tensions ont éclaté en une violente rixe sur une zone d'activités proche du lycée. Les jeunes ont été violemment frappés et l'un d'eux a subi un traumatisme crânien. L'escalade a pris une tournure effrayante lorsque l'un des parents a commencé à asperger de l'essence deux adolescents. Heureusement, grâce à la bravoure d'une des victimes, le briquet a été écarté, empêchant ainsi une éventuelle tragédie.
Les agresseurs ont rapidement pris la fuite en voiture, mais ont été interceptés peu après par la Brigade anticriminalité à Metz. Lors de leur interpellation, les forces de l'ordre ont découvert des armes, dont des couteaux et un poing américain. Actuellement, les sept individus impliqués, qui reconnaissent en grande partie les faits, font face à des accusations de "violences aggravées".
Les deux parents devraient être jugés ce lundi en comparution immédiate avec une demande de placement en détention provisoire. Les adolescents, quant à eux, seront jugés le 4 mars prochain par le tribunal pour enfants, selon les informations du Républicain Lorrain.
Ce drame illustre une inquiétante tendance à la violence familiale où des parents perdent le contrôle face aux conflits de leurs enfants. Des experts en psychologie familiale dénoncent cette attitude en affirmant que les parents doivent agir comme médiateurs, et non comme agresseurs, face à des conflits adolescents. Dans ce contexte, il est essentiel d’envisager des alternatives pédagogiques pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à l'avenir.







