Le Premier ministre Sébastien Lecornu a récemment suscité la controverse en demandant à tous les ministères de renoncer à l’envoi de cartes de vœux en papier pour des raisons d’économies. Cette directive, partagée par mail, touche non seulement les ministres mais également leurs collaborateurs, d’habitude chargés d’envoyer des milliers de cartes aux élus locaux et parlementaires.
Henry Condamine, PDG du groupe Editor, leader français dans le domaine de la carterie et de l’emballage cadeau, a réagi vivement à cette annonce, la qualifiant d'« incompréhensible ». « L’envoi d’une carte de vœux est un geste important et ne devrait pas être considéré comme un simple outil de communication », a-t-il déclaré lors d'une interview sur BFMTV.
Pour contourner cette interdiction et maintenir cette tradition qui, selon lui, revêt une grande signification, Editor a proposé d'offrir 5 000 cartes à chaque ministère, soit un total de 170 000 cartes. « Ce geste ne représente que 0,5 % de notre production », a souligné Condamine, qui souhaite que cette initiative contribue à réduire le déficit public tout en préservant la coutume française.
Dans un communiqué, il a affirmé : « Rendre les cartes de vœux responsables du déficit excessif de l'État n'est ni raisonnable ni crédible. » Expert en communication traditionnel, Condamine réaffirme l’importance de la tradition dans nos sociétés modernes, même à l'ère numérique, une opinion que semblent partager plusieurs Français, selon un sondage récent publié par Le Parisien.
Dans un contexte où de nombreuses entreprises et institutions adoptent des solutions alternatives digitales, la proposition d’Editor rappelle l'importance et la chaleur des communications humaines en face à face. Alors que le débat s'intensifie autour des dépenses publiques et de leur justification, la réaction du groupe Editor pourrait bien enclencher une réflexion plus profonde sur la valeur des traditions et de la communication authentique au sein des institutions publiques.







