L'Assemblée nationale a validé la création d'un congé de naissance, qui sera effectif à partir du 1er janvier 2026, devançant ainsi la proposition du Sénat de le voir entrer en vigueur en 2027. Ce congé, qui vient s'ajouter aux congés maternels et paternels, est destiné à encourager la natalité et réduire les inégalités entre parents sur le lieu de travail. La décision a été adoptée avec une majorité écrasante de 220 voix contre seulement 2.
Annoncé par Emmanuel Macron en janvier 2024, ce congé vise à faire face à la diminution de la natalité en France. Il offrira aux parents une option flexible d'une ou deux mois, avec la possibilité de le diviser en deux périodes d'un mois. L'indemnisation, encore à préciser par décret, est envisagée à hauteur de 70 % du salaire net le premier mois, puis 60 % le deuxième. Ce dispositif a été vivement salué par certains députés, qui voient en lui un moyen efficace de renforcer le lien entre les pères et leurs enfants. Sandrine Rousseau, députée écologiste, a précisé que la flexibilité du congé permettra de mieux impliquer les pères, indispensable pour créer des liens significatifs dès les premiers jours.
Le calendrier de mise en œuvre a été au cœur des discussions. Initialement, le texte prévoyait une entrée en vigueur pour les enfants nés ou adoptés après juillet 2027. Les députés ont unanimement exprimé le souhait de rendre ce congé accessible dès 2026, en réponse à la demande croissante de futurs parents. « Tout le monde l'attend », a déclaré Sandrine Runel (PS), soulignant les nombreux courriers reçus de la part de citoyens concernés.
Cependant, le gouvernement a, dans un premier temps, tenté de retarder la mise en œuvre à avril 2027, évoquant des contraintes logistiques liées à l'adaptation des systèmes d'indemnisation. Anne Bergantz (MoDem) a alerté sur le risque d'une « mise en œuvre fragile » qui pourrait nuire à son efficacité. Néanmoins, la pression collective a poussé le débat dans une direction favorable à une adoption plus précoce.
Ce congé de naissance marque donc une avancée significative pour l'équité parentale au travail en France, répondant à un besoin criant d'encourager les naissances tout en facilitant la répartition des tâches parentales. Des experts de la parentalité soulignent que des mesures comme celle-ci sont essentielles pour améliorer le bien-être des familles et dynamiser la natalité, un enjeu d'importance nationale.







