Près d'un mois après sa libération, Nicolas Sarkozy a accordé un entretien à Le Figaro, où il revient sur sa détention et le processus de rédaction de son ouvrage intitulé Le journal d'un prisonnier. Condamné à cinq ans pour association de malfaiteurs dans l'affaire des financements libyens, l'ancien président a passé du temps dans une cellule de 11m², qu'il a occupée à écrire ses pensées.
"J’ai écrit d’un seul jet, en utilisant un bic sur une table en contreplaqué," explique-t-il. Les feuilles, une fois rédigées, étaient transmises à ses avocats, qui s'occupaient de les mettre en forme. Il révèle également qu'il a terminé son livre peu après avoir été libéré. "C’était une sorte de catharsis," ajoute-t-il avec sincérité.
Durant sa réflexion, Sarkozy a décidé d’éliminer des passages considérés comme trop incisifs. "Nous avons supprimé quelques portraits qui auraient pu causer des controverses. Quand j'ai constaté qu'il n'y avait plus d'objections, j'ai voulu publier le plus rapidement possible," a-t-il souligné. Cette volonté de transparence montre son désir de partager ses réflexions sur cette période difficile avec le public.
L’ancien chef de l’État a également parlé de son quotidien en prison, décrivant un régime alimentaire composé principalement de produits laitiers et de jus de pomme, et exprimant son souhait de voir le monde extérieur, même par une simple fenêtre. "J’aurais donné beaucoup pour juste observer les voitures passer," a-t-il déclaré, soulignant ainsi l'ennui et l'isolement de son emprisonnement.
Les prochains mois seront déterminants pour Sarkozy, qui est sous contrôle judiciaire dans l'attente d'un procès en appel sur l'affaire libyenne. En attendant, son livre promet de susciter de nombreuses discussions dans les médias et parmi le public.







