Le 6 décembre, la traditionnelle cérémonie de la Sainte-Barbe à Cholet n'a pas dérogé à la règle des imprévus. Initialement prévue pour durer 45 minutes, elle a pris fin après plus de deux heures, ajoutant une couche de complexité aux relations entre les autorités locales et le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS).
Les précédentes éditions avaient déjà été marquées par des tensions, notamment en 2018 lorsque les pompiers avaient protesté contre le manque d’effectifs en tournant le dos aux autorités présentes, y compris au député et au maire de l'époque. En 2023 et 2024, Gilles Bourdouleix, maire actuel, avait choisi de ne pas participer à la partie protocolaire, exprimant ainsi son mécontentement face à la répartition inégale des financements du SDIS, présidé par Florence Dabin, une ancienne adjointe à la mairie.
Cette année, le malaise était d'autant plus palpable avec des écriteaux disposés au sol, indiquant les sièges réservés aux autorités. La présence de candidates aux prochaines élections municipales, comme Isabelle Leroy, conseillère régionale et ancienne adjointe, a également ajouté une dimension politique à l'événement. Des observateurs notent que cet aspect électoral exacerbe les tensions déjà existantes.
Selon des experts en communication publique, ces incidents sont symptomatiques d'une crise de confiance entre les pompiers et les dirigeants locaux. Philippe Genest, expert en gestion de crise, déclare : « Ces manifestations révélationnent des fissures dans la structure même de l'autorité municipale, et il apparaît urgent de rétablir le dialogue. »
À travers ces événements, la Sainte-Barbe de Cholet sert de miroir aux défis contemporains rencontrés par les institutions locales, soulignant la nécessité d'un réajustement des priorités pour garantir un soutien adéquat aux services d'urgence et pour restaurer l'harmonie dans la communauté.







