Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a évoqué la possibilité d'un retrait des troupes ukrainiennes d'une partie du Donbass, toujours sous contrôle ukrainien, dans le but d'établir une zone démilitarisée. Cette idée pourrait représenter une avancée significative dans les efforts de paix après près de quatre ans de conflit.
Selon Zelensky, la création d'une zone démilitarisée pourrait contribuer à un compromis entre les aspirations territoriales de la Russie et les positions de Kiev, qui résiste fermement à l'idée de céder quoi que ce soit aux forces d'invasion. Actuellement, l'Ukraine maintient le contrôle d'environ 25 % de l'oblast de Donetsk, malgré une offensive russe croissante, marquée par des pertes lourdes dans les rangs de l'armée de Moscou.
Outre la démilitarisation, Zelensky propose également de transformer cette zone en une zone économique spéciale, attirant potentiellement l'intérêt des entreprises américaines pour les ressources naturelles du pays, notamment dans le secteur minier. Selon le Monde, cette initiative pourrait également inclure un projet de cogestion de la centrale nucléaire de Zaporijia, actuellement sous le contrôle russe.
Le président ukrainien propose une zone tampon, surveillée par une force internationale, qui pourrait servir de frontière entre les forces ukrainiennes et russes. « Elle pourrait s'étendre sur 5, 10 ou 40 kilomètres », a-t-il déclaré, soulignant l'importance de garantir la sécurité tout en répondant aux préoccupations économiques.
Sur le plan militaire, le plan de Zelensky permettrait à l'Ukraine de maintenir une armée de 800 000 soldats en période de paix, tout en cherchant des garanties de sécurité de la part des États-Unis et de l'OTAN, sur un modèle semblable à l'article 5 de l'alliance atlantique. Cependant, la participation américaine demeure incertaine, et les réserves russes à l'égard d'un déploiement de troupes européennes compliquent davantage la situation.
Alors que la Russie continue de s'étendre territorialement, il est impératif pour l'Ukraine de progresser dans ses discussions de paix. Selon l'historien Stéphane Audrand, la Russie pourrait capturer jusqu’à 6 000 km² de terres ukrainiennes d'ici 2025, aggravant la situation déjà critique pour Kiev.







