Paris (France) – Une récente décision gouvernementale élargit la liste des maladies professionnelles reconnues chez les sapeurs-pompiers, améliorant ainsi la reconnaissance et la prise en charge des cancers qui pourraient découler de leur engagement sur le terrain. Cette nouvelle législation a été accueillie avec enthousiasme par les responsables de la Fédération nationale des Sapeurs-Pompiers.
Norbert Berginiat, vice-président de la fédération, a exprimé sa satisfaction, notant que cette reconnaissance juridique bénéficie également aux pompiers volontaires. Le décret, publié au Journal Officiel, s'applique non seulement aux pompiers professionnels, mais également aux militaires affectés à des missions de sécurité civile. Cette mise à jour inclut des types de cancers comme les mésothéliomes et les cancers de la vessie, considérés comme liés à l'exposition professionnelle.
Auparavant, seuls deux types de cancers, le carcinome du nasopharynx et le carcinome hépato-cellulaire, étaient associés à l'activité des pompiers. désormais, les nouveaux ajouts offriront aux professionnels un accès simplifié à des indemnisations. En effet, la reconnaissance en tant que maladie professionnelle permet d'éviter de longues procédures, garantissant que les pompiers puissent recevoir une aide financière de manière plus directe.
Malgré cette avancée, les pompiers et leurs soutiens rappellent que des efforts doivent être faits pour renforcer les protections lors des interventions. Les études, comme celle du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), soulignent le lien entre l'exposition aux fumées d'incendie et le développement de certains cancers. Berginiat a déclaré : "C'est essentiel que cette reconnaissance s'accompagne d'actions préventives afin d'éviter autant que possible ces maladies."
Cette récente décision annonce également la préparation d'une étude par le ministère de l'Intérieur pour mesurer les risques d'exposition auxquels les pompiers font face dans l’exercice de leurs fonctions. Ces initiatives s’inscrivent dans un processus plus large de valorisation et de protection de la santé des intervenants, essentielle dans un environnement de plus en plus exigeant.







