La distillation des nouvelles s'intensifie autour de Maria Corina Machado, la cheffe de l'opposition vénézuélienne récemment honorée du prix Nobel de la paix. Bien qu'elle ne puisse assister à la cérémonie prévue ce mercredi à Oslo, la lauréate a décidé de se rendre en Norvège d'ici jeudi matin. Cette décision a été accueillie avec une certaine appréhension, car sa sécurité demeure un enjeu crucial compte tenu de sa situation actuelle au Venezuela.
Selon des sources de l'Institut Nobel norvégien, Machado sera représentée par sa fille lors de la cérémonie, après l'annulation de la conférence de presse qui devait avoir lieu mardi. Erik Aasheim, porte-parole de l'institut, a précisé que « bien qu’elle ne puisse pas assister aux événements de la journée, nous confirmons qu’elle est en sécurité ». Les médias, soulignant le contexte délicat, rapportent que son voyage en Norvège se déroule « dans une situation d’extrême danger ».
Depuis sa dernière apparition publique en janvier 2025, Machado a vécu en clandestinité, craignant d’être considérée comme une « fugitive » par le régime de Nicolas Maduro. Les experts politiques s'interrogent sur les implications de son prix Nobel sur la dynamique politique au Venezuela. Certains, comme le professeur François Houtart de l’Université de Paris, notent que « cette distinction renforce sa légitimité internationale, mais alimente également les tensions avec le gouvernement en place ».
Sa famille, incluant sa mère, ses sœurs et sa fille, est déjà présente à Oslo, et plusieurs figures politiques d'Amérique latine, telles que le président argentin Javier Milei, assisteront à la cérémonie. L'absence de Machado soulève des questions sur la sécurité des opposants au régime vénézuélien, mais également sur la possibilité d'une transition démocratique tant espérée par les Vénézuéliens. Pour le commentateur politique Eduardo Sánchez, « le Nobel de la paix pourrait être un catalyseur pour d’éventuels changements dans le pays ».
Maria Corina Machado a été récompensée pour son engagement en faveur d'une transition démocratique. Bien que largement admirée par certains, elle fait face à des critiques quant à ses affiliations et ses idées proches de celles de l’ancien président américain Donald Trump. Cette complexité autour de sa figure pourrait également influencer les perceptions du public tant en Venezuela qu'à l’international.







