Lors d'une récente rencontre à Saint-Malo, Emmanuel Macron a révélé son intention de suivre l'exemple australien en interdisant l'accès aux réseaux sociaux pour les jeunes de moins de 15 ou 16 ans. Le président a souligné l'importance d'une "majorité numérique" et a exprimé la nécessité d'une réglementation stricte face à l'influence des réseaux sociaux sur les adolescents.
"Nous allons demander à tous les réseaux sociaux de mettre en place des systèmes de vérification d'âge. Ceux qui n'ont pas 15 ou 16 ans ne pourront pas y accéder," a-t-il précisé lors d'un échange avec les lecteurs du quotidien Ouest-France. Cette annonce fait écho à une loi australienne récemment adoptée, interdisant les réseaux sociaux aux adolescents.
Emmanuel Macron a annoncé que le projet de loi serait présenté à l'Assemblée nationale au début de l'année 2026, avec l'engagement qu'il soit voté avant la fin de son mandat. "Le consensus est en train de se forger sur cette question," a-t-il ajouté, notant que les préoccupations concernant l'impact des écrans sur la santé mentale des jeunes sont de plus en plus partagées par la société.
Ce projet s'inscrit dans la continuité d'une récente proposition de loi de la députée devant l'Assemblée, visant à limiter l’accès des jeunes aux réseaux sociaux et à instaurer un couvre-feu numérique. La députée Laure Miller a expliqué que ce texte, qui fait suite aux travaux d'une commission d'enquête sur l'application TikTok, propose d'encadrer le temps d'utilisation des écrans et d'apporter des outils pour aider les familles à gérer ces nouvelles technologies.
Les experts s'accordent à dire que l'augmentation du temps d'écran a des conséquences néfastes sur les performances scolaires et la santé mentale. Lors de ces débats, Emmanuel Macron a souligné que "plus le temps d'écran s'allonge, plus les performances éducatives chutent," renforçant ainsi l'idée qu'un encadrement est nécessaire.
Les discussions autour de cette loi s'inscrivent dans un contexte plus large où la France cherche à établir un cadre légal pour les nouvelles technologies, en prenant en compte le bien-être des jeunes face à un paysage numérique en constante évolution. D'autres pays européens pourraient suivre cet exemple en réévaluant leurs propres législations sur l'accès des jeunes aux réseaux sociaux.







