Dans la commune alsacienne de Souffelweyersheim, l'heure est à l'action pour réduire la pollution et protéger la santé des jeunes. La police municipale applique désormais une règle stricte : tout véhicule arrêté doit avoir son moteur éteint, et les contrevenants risquent une amende de 135 euros.
Cette décision, bien que fondée sur un article ancien du Code de la route, répond à une problématique actuelle. Le maire, Pierre Perrin, a observé que, malgré les efforts de sensibilisation et les messages pédagogiques diffusés dans les écoles, de nombreux automobilistes continuent de laisser leur moteur tourner, souvent sous prétexte d'une attente légitime. “Nous faisons de la sensibilisation, mais cela ne suffit pas. Et ce n'est pas extravagant de demander simplement de couper le moteur pour ne pas polluer devant une école,” a-t-il déclaré.
Les retours des parents sont majoritairement positifs. La plupart des familles interrogées soutiennent cette initiative, bien que certains admettent avoir laissé tourner leur moteur lorsqu'il fait froid. Dans ce contexte, une mesure de contrôle et de sanction s'avère nécessaire pour garantir le respect des règles.
Il est intéressant de noter que les amendes ne reviennent pas à la commune, mais sont directement attribuées aux caisses de l'État. Cela reflète un enjeu plus large : l'argent des contraventions alimente le budget national, représentant plus de 2 milliards d'euros par an, comme l'a souligné un dernier rapport de la Cour des comptes.
Pour de nombreux citoyens, cette initiative s'inscrit dans une démarche de préservation de l'environnement et de protection des plus jeunes. En France, la question de la pollution automobile est devenue un sujet de préoccupation majeur. Différentes communes envisagent des mesures similaires, et des experts soutiennent que la mise en œuvre de règles strictes peut réellement avoir un impact sur la qualité de l'air.
Cette action de Souffelweyersheim pourrait ainsi être un exemple à suivre pour d'autres municipalités, intégrant à la fois la sécurité, la santé publique et l'écologie au cœur de leurs préoccupations.







