Le tribunal administratif de Pau a pris une décision majeure concernant le cas de Marie-Thérèse Gomis, une Sénégalaise de 34 ans, en suspendant l'obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui lui avait été imposée par le préfet des Pyrénées-Atlantiques. Cette décision permet à Gomis de continuer à vivre et à travailler en France, du moins jusqu'à ce que le jugement sur le fond de sa situation soit prononcé. L'OQTF avait été signée le 10 novembre, accompagné d'un refus de séjour et d'une interdiction de retour sur le territoire français pendant un an.
Le tribunal a souligné que l'exécution de cette décision préfectorale porterait atteinte à la vie de Mme Gomis et la plongerait dans une situation de précarité. Les juges ont également soulevé un doute sérieux quant à la légalité de l'OQTF et ont mis en avant des conséquences potentiellement disproportionnées sur sa vie privée et familiale.
Marie-Thérèse Gomis avait précédemment terminé ses études à la Talis Business School de Bayonne et a récemment décroché un diplôme de niveau bac + 5 en ingénierie patrimoniale. Son employeur, le cabinet d'expertise BME, propose de la garder comme associée, renforçant ainsi les raisons de son intégration réussie en France. "Je vais pouvoir respirer un peu et reprendre mon activité", a-t-elle déclaré après avoir été informée de cette décision.
Les voix en faveur de Gomis sont nombreuses. Des députés comme Colette Capdevielle ont plaidé son cas auprès du ministre de l'Intérieur, tandis qu'une pétition a rassemblé plus de 10 000 signatures pour soutenir sa cause. Selon des associations de défense des droits des migrants, cette décision est une lueur d'espoir dans un contexte où de nombreuses personnes font face à des situations similaires.
Le jugement prévu dans les prochaines semaines pourrait donc bouleverser le destin de Marie-Thérèse Gomis, mais pour l'instant, la décision du tribunal marque un tournant significatif dans son parcours en France. Les autorités devront maintenant délivrer un titre de séjour provisoire d’ici un mois, tout en évaluant les implications de cette suspension. Ce cas illustre davantage les défis que rencontrent de nombreux demandeurs de séjour, souvent confrontés à des décisions administratives qui semblent déconnectées de la réalité de leur vie.







