La France s'apprête à clore une année marquée par un nombre alarmant de défaillances d'entreprises, frôlant les 70 000 cas. Selon Michel Peslier, président de la Conférence générale des juges consulaires de France et président du Tribunal de commerce de Laval, cette situation est préoccupante et nécessite des réponses adaptées.
Les secteurs les plus touchés incluent le bâtiment, la construction, le commerce – notamment la distribution, l'automobile et l'habillement – ainsi que l'hôtellerie-restauration. Des secteurs souvent caractérisés par des marges faibles, rendant les entreprises vulnérables aux hausses de coûts et à la baisse de l'activité. Des données fournies par la Banque de France montrent une vulnérabilité croissante, surtout parmi les PME et TPE.
« L'effet domino des crises économiques mondiales et des choix politiques a exacerbé ces difficultés. Les entreprises n'ont tout simplement pas pu se relever », explique Claire Durand, économiste au sein du Conseil supérieur des tribunaux de commerce. Elle souligne la nécessité d'une vigilance accrue et d'une restructuration du soutien gouvernemental pour éviter une poursuite de cette tendance.
En outre, une analyse récente du Ministère de l'Économie indique une montée des procédures de faillite même parmi les entreprises de plus grande taille, en particulier dans l'industrie textile et certains segments du transport. L'INSEE note également une tendance inquiétante dans les secteurs dits « stratégiques », laissant entrevoir un besoin urgent de redynamisation.
Alors que la France fait face à cette crise sans précédent, la communauté des juges consulaires s’adapte et évolue. Les juges sont appelés à jouer un rôle central dans l’accompagnement des entreprises en difficulté, en offrant des solutions juridiques innovantes pour favoriser la reprise, la renégociation des dettes et la sauvegarde des emplois.







