Un homme de 28 ans, interpellé par la police judiciaire, a été mis en examen et écroué pour son implication dans l'agression violente d'une joggeuse en 2015. Après un long travail d'investigation, le pôle « cold cases » du parquet de Nanterre a fait progresser l’enquête de manière spectaculaire en quelques jours.
La victime, qui courait paisiblement le long d'une rivière le 23 juin 2015, a subi une attaque au tournevis, suivie d’étranglement et de viol. Bien que les enquêteurs aient retrouvé des traces ADN sur la scène du crime, l'identité de l'agresseur était restée inconnue jusqu'à récemment.
Le dossier a été récemment réexaminé par le pôle des crimes non élucidés (PCSNE). En juin 2025, des investigations ont conduit à une commission rogatoire envoyée aux États-Unis pour comparer les échantillons d'ADN avec des bases de données américaines, une approche qui, bien que réussie dans d'autres affaires, est illégale en France.
Les résultats des analyses ont révélé des correspondances avec des individus qui pourraient être des ancêtres du suspect, permettant ainsi aux enquêteurs français de localiser rapidement l'homme, qui a été placé en garde à vue.
Les tests ADN réalisés en garde à vue ont confirmé sa connexion avec les empreintes trouvées sur les lieux du crime. Ce suspect, qui était mineur au moment des faits, pourrait encourir une peine de réclusion criminelle à perpétuité, selon les déclarations du parquet.
Ce développement rappelle d'autres affaires récentes en France, comme celle de Bruno L., surnommé le « prédateur des bois », dont l'arrestation a été facilitée par des techniques d'analyse génétique similaires. Selon les analystes criminels, ces approches pourraient revolutionner la résolution des cold cases en France.
Alors que la technologie avance, l'espoir grandit quant à la possibilité de résoudre des affaires jusque-là considérées comme irrésolues, apportant une lueur d’espoir aux victimes et à leurs familles.







