En visite en Alsace, Alice Rufo, ministre déléguée aux Armées, a exprimé des préoccupations croissantes concernant la menace russe, affirmant qu'il est crucial d'anticiper un potentiel choc dans un délai de trois à quatre ans. Selon elle, cette situation pourrait se traduire par l'agression d'un allié en Europe, nécessitant une préparation adéquate de la part des forces françaises.
« La période actuelle est difficile à définir. Nous ne sommes pas en guerre, mais nous ne sommes pas non plus en paix comme nous l'avons connue auparavant », a déclaré Rufo, insistant sur l'importance de la préparation collective au sein de l'OTAN. Cette déclaration intervient après plusieurs inquiétudes suscitées par les agissements russes, notamment en Géorgie et en Ukraine, où le spectre d'une escalade demeure.
Pour renforcer cette position, le Sénat a récemment voté un budget 2026 pour la défense, porté à 57,1 milliards d'euros, soit une hausse de 13 %, intégrant une surmarge de 3,5 milliards d'euros destinée à accompagner les efforts militaires français. Ce budget a reçu un soutien massif, reflétant une volonté claire de renforcer les capacités militaires face à l'instabilité internationale.
D'autres experts partagent cette inquiétude. Jean-Pierre Maulny, chercheur à l'IRIS, souligne que « la menace russe ne doit pas être sous-estimée », plaidant pour des investissements accrus en matière de défense et une solidarité renforcée entre les États européens. Il est désormais évident que la préparation militaire et la dissuasion jouent un rôle crucial dans la sécurité du continent.
Cette détermination à se préparer s'inscrit dans une stratégie plus large. Les récents développements géopolitiques n'ont fait que renforcer la nécessité d'une réponse militarisée. « Nous devons être forts pour dissuader », a insisté la ministre, un appel à l'action face à une menace persistante et évolutive.







