Le journaliste français Christophe Gleizes, qui a été condamné à une peine lourde de sept années de réclusion pour « apologie du terrorisme », vient de saisir la Cour de cassation. Cette démarche, réalisée dimanche, coïncide avec la date limite pour interjeter appel, selon les déclarations de ses avocats, Emmanuel Daoud et Me Amirouche Bakouri.
La Cour d'appel de Tizi-Ouzou avait confirmé la sentence le 3 décembre dernier, prenant ainsi la mesure de la situation alarmante des libertés de la presse dans le pays. Gleizes, qui purge sa peine depuis juin, a toujours affirmé qu'il n'avait fait que son travail de journaliste, une position soutenue par l'organisation Reporters Sans Frontières (RSF). Celle-ci a dénoncé une décision « aberrante » et a appelé à une mobilisation pour sa libération.
Le président français Emmanuel Macron a qualifié le jugement d'« excessif » et a exprimé son engagement à trouver une solution favorable à la situation de Gleizes. « Nous ne laisserons pas cette iniquité passer sous silence », a-t-il déclaré lors d'une récente conférence de presse, en soulignant l'importance de l'intégrité journalistique.
Les proches de Christophe Gleizes nourrissent l'espoir d'une grâce présidentielle de la part d'Abdelmadjid Tebboune, le président algérien, dans un contexte politique déjà tendu entre les deux nations. Des experts en droit international, comme le professeur Jean-Pierre Dubois, estiment que la pression internationale pourrait jouer un rôle crucial dans la réévaluation de sa situation. « Les droits de l'homme ne doivent pas être un sujet de négociation », a-t-il souligné.
Alors que le recours est en cours, de nombreux observateurs restent vigilants, espérant que cette affaire ne soit pas seulement perçue comme une simple question judiciaire, mais comme un réel indicateur de l'état de la liberté de la presse en Algérie.







