La journée de ce 14 décembre est marquée par un nouveau chapitre dans la lutte des agriculteurs gersois contre les abattages préventifs liés à la dermatose nodulaire contagieuse. Déterminés, les membres de la Coordination rurale ont orchestré plusieurs blocages, impactant sévèrement le trafic dans la ville d'Auch.
Après la réouverture temporaire de quelques ronds-points, d'autres actions se sont succédé tout au long de la journée, avec un rassemblement pacifique sur la place de la Libération attirant environ 150 personnes. Cet événement, initié par l'éleveur Jean-Paul Barbé, a mis en lumière les frustrations croissantes des agriculteurs face à une situation qu'ils jugent injuste et précipitée.
La tension est palpable, alors que de nouveaux barrages ont été établis, notamment sur le passage à niveau avenue de la Marne et à la gare routière, où les cars ont été stoppés. Selon certaines estimations de France 3 Occitanie, le trafic ferroviaire sur la ligne Auch-Toulouse a également été interrompu, soulignant l'ampleur du mouvement. Le porte-parole des agriculteurs a déclaré : "Nous souhaitons simplement être entendus. Sans un changement de cap, nos moyens de subsistance sont en danger".
En fin d’après-midi, les Jeunes agriculteurs, initialement en retrait la veille, ont rejoint le mouvement. Sur des rumeurs de futures actions nocturnes, les agriculteurs prévoient même de bloquer les principales entrées d’Auch, intensifiant ainsi la pression sur les autorités locales.
Même si la circulation reste relativement fluide dans le centre-ville, la rocade et des routes clés, comme la D1124, demeurent coupées. Les autorités locales conseillent aux automobilistes de faire preuve de prudence et d'anticiper de possibles ralentissements. Pour l'avenir, des experts en économie agricole appellent à une discussion urgente entre le gouvernement et les agriculteurs afin de trouver une solution durable et pacifique à cette crise qui enflamme les esprits et soulève des interrogations quant à l'avenir du secteur.







