En cette période décisive pour le gouvernement, l'ancienne Première ministre Elisabeth Borne a appelé le Premier ministre Sébastien Lecornu à envisager l'utilisation de l'article 49.3 pour faciliter l'adoption du budget de l'État 2026. Dans une interview accordée au Parisien, elle a souligné l'importance de trouver un compromis pour garantir un vote avant la fin de l'année.
Borne, qui a affronté 31 motions de censure durant son mandat, a rappelé que la Constitution ne fixe pas de règles spécifiques concernant les responsabilités des parlementaires. Son message est clair : le gouvernement doit agir rapidement pour parvenir à un consensus à une époque où l'Assemblée nationale apparaît fragmentée. « Nous ne devons pas nous priver du 49.3 », a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité d'un budget avant la date limite.
Malgré les réticences de Lecornu, qui avait précédemment affirmé qu'il n'était pas président de l'amicale des constitutionnalistes, plusieurs solutions ont été proposées par Borne, incluant un vote sur les conclusions d'une commission mixte paritaire. Cette méthode, selon elle, représente une approche plus collaborative envers les oppositions, permettant ainsi d'éviter un passage en force.
Roland Lescure, ministre de l'Économie, a évoqué le potentiel d'un vote pour l'adoption du budget, soulignant qu'il est encore possible d'obtenir un soutien, même face à des défis considérables, comme la montée du déficit de la Sécurité sociale. Le Point rapporte que, bien que l'adoption du budget soit sur la table, la situation reste délicate.
Borne conclut en réaffirmant que l'utilisation du 49.3 ne devrait pas être perçue comme une manœuvre autoritaire, mais plutôt comme une opportunité de dialogue et de compromis. Alors que le paysage politique évolue, la mise en œuvre d'une stratégie efficace pour le budget 2026 demeure une priorité incontournable pour le gouvernement.







