Paris (France) - Alors que le budget de la sécurité sociale est en péril, Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti Socialiste (PS), appelle ses députés à voter en faveur du projet de loi de financement amendé. Ce budget, a anticipé M. Faure sur BFMTV/RMC, est désormais menacé de rejet suite à l'opposition de LR et Horizons.
La veille d'un scrutin décisif, Faure a souligné l'importance de la fiabilité du Premier ministre Sébastien Lecornu, affirmant que celui-ci a tenu ses promesses, notamment par rapport à la suspension de la réforme des retraites. Il a également rappelé les avancées significatives obtenues, comme la levée du gel sur les pensions de retraite et les prestations sociales, ainsi que la modification des franchises médicales.
Si le texte est rejeté, le gouvernement a averti que le déficit de la sécurité sociale pourrait atteindre 30 milliards d’euros en 2026. Un risque que le ministre Lecornu n'ignore pas, et qui pourrait le pousser à envisager des alternatives, surtout après avoir choisi de ne pas recourir à l'article 49.3, comme l'a mentionné la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.
La situation devient délicate puisque les leaders de LR, Bruno Retailleau, et d'Horizons, Edouard Philippe, ont déjà annoncé qu'ils ne soutiendront pas le budget. M. Faure les a qualifiés d'« ingénieurs du chaos », déclarant que leurs décisions mettent en péril le système de protection sociale. À l'opposé, des figures comme Michel Barnier, ancien Premier ministre, ont fait part de leur intention de s'abstenir.
En ce qui concerne la dynamique des voix, le soutien des socialistes pourrait faire pencher la balance, alors que le vote pourrait rassembler près de 196 voix pour contre 210 voix contre, sans compter le rôle crucial que pourraient jouer les écologistes, les communistes et d'autres groupes minoritaires. D'ailleurs, le gouvernement s'apprête à proposer un amendement augmentant l'objectif des dépenses de l'assurance maladie de 3 % au lieu de 2 %, espérant ainsi rallier les écologistes à leur cause.
Les critiques fusent déjà de la France Insoumise, dont le coordinateur Manuel Bompard accuse le PS de faire le jeu du gouvernement, en validant des économisations sur des coûts essentiels tels que les soins de santé. Mais M. Faure défend deux positions paradoxales : le soutien au budget et la demande de suspension de la réforme des retraites.
Alors que des voix s'élèvent sur la nécessité d’une nouvelle approche dans les débats parlementaires, Gabriel Attal, le patron des députés Renaissance, voit une opportunité de se concentrer sur des sujets moins polarisants. Quoi qu'il en soit, même si le vote de demain est favorable, le chemin reste long avant que les citoyens puissent voir des effets tangibles sur leurs contributions et la sécurité sociale, avec un aller-retour attendu au Sénat pour l’adoption définitive.







