Le géant du commerce électronique, Amazon, a récemment fait savoir que la réglementation en vigueur depuis octobre 2023 impose un coût supplémentaire aux consommateurs français. Cette mesure, censée soutenir les librairies indépendantes, fait peser une charge de plus de 100 millions d'euros sur le budget des acheteurs de livres en ligne.
Frédéric Duval, directeur général d’Amazon.fr, a déclaré que cette loi, qui impose des frais de port fixes de trois euros pour toute commande en ligne inférieure à 35 euros, a conduit à un désavantage pour les lecteurs. « Les consommateurs français ont déjà payé cette somme colossale à divers détaillants en ligne, impactant ainsi leur pouvoir d’achat », a-t-il ajouté.
Selon Le Monde, cette réglementation vise à équilibrer le terrain de jeu entre le commerce en ligne et les librairies physiques. Toutefois, plusieurs experts, y compris des économistes du livre, remettent en question son efficacité. Ils soulignent que malgré ces efforts, les ventes de livres continuent à chuter en France, laissant perplexes de nombreux acteurs de l’édition.
La loi a également créé des tensions persistantes entre les acteurs du marché. Un récent conflit a surgi lorsque BFMTV a rapporté qu'Amazon tentait de contourner la loi en offrant la livraison gratuite à ses casiers (« lockers ») installés dans des magasins de livres, une interprétation qui a été rejetée par le Médiateur du livre. Cette décision a mis en lumière le flou entourant la loi et la nécessité d'un encadrement plus clair.
Frédéric Duval a souligné que les cent millions d'euros dépensés par les lecteurs pourraient avoir été investis dans des projets littéraires soutenant les auteurs et les éditeurs, une opinion partagée par des professionnels du secteur. En conclusion, la loi suscite un débat intense, et la question de son impact sur la lecture en France reste ouverte.







