Rotterdam (Pays-Bas) – Après un décevant revers face aux Pays-Bas (26-23) en phase de groupe, l'équipe de France féminine de handball se retrouve mercredi soir à 21h00 en quarts de finale du Mondial, face à une équipe danoise qui les a déjà éliminées lors de l'Euro-2024. Cette rencontre s'annonce comme un véritable test pour les championnes du monde en titre.
Sébastien Gardillou, l'entraîneur des Bleues, exprime son amertume quant à la défaite de décembre dernier : "Nous avons été piégées à Vienne, et ce match est l'occasion de prouver que nous avons évolué. Nous avons certes eu des absences de poids, mais notre état d'esprit doit être irréprochable."
Léna Grandveau, ailière de l'équipe, partage cet objectif : "Nous avons envie de montrer un meilleur visage. Nous ne pouvons pas laisser une nouvelle défaite marquer notre parcours. Nous voulons jouer avec passion et être fières de notre performance, surtout après la quatrième place à l'Euro dernier."
Cependant, Lucie Granier appelle à la prudence. "Une revanche, ce n'est pas ce qui doit nous guider. Si nous jouons trop sur nos émotions, cela pourrait nous coûter cher. Notre priorité doit être d’apprendre de nos erreurs passées."
En effet, les Bleues ont bénéficié d'un parcours plutôt aisé jusqu'à présent, remportant aisément leurs cinq premiers matchs. Mais la claque reçue contre les Néerlandaises a révélé des faiblesses, notamment en défense, que Gardillou ne peut ignorer. "Nous devons être plus agressifs et moins permissifs", insiste-t-il. Les absences de joueuses clés comme Estelle Nze Minko, Chloé Valentini et Laura Flippes n'aident pas, celles-ci étant en congé maternité, tandis que Laura Glauser et Grâce Zaadi sont blessées.
Gérer une équipe largement remaniée est un défi pour Gardillou, d'autant plus qu'il rappelle que l'effectif actuel a perdu près de 900 sélections cumulées. "Nous devons être conscients que c'est un processus. Chaque match est une leçon, et nous devons apprendre rapidement", explique-t-il.
L'équipe devra également ajuster son attaque, qui a souvent manqué de tranchant. Orlane Kanor, un atout en tir longue distance, devra impérativement retrouver son efficacité. "Je sais que j'ai encore du chemin à parcourir, mais je suis déterminée à donner le meilleur de moi-même", assure-t-elle.
Pour cette rencontre décisive contre le Danemark, les Bleues doivent non seulement réduire leurs pertes de balle – 17 lors du dernier match – mais également maîtriser l'aspect psychologique. "C'est essentiel de débuter fort pour mettre la pression sur leurs gardiennes", conclut Granier. Si elles parviennent à transformer leur potentiel en performance, il est certain que le chemin vers le titre mondial pourrait bel et bien s'ouvrir à nouveau.







