Le ministre israélien Itamar Ben Gvir, figure emblématique de l'extrême droite, a récemment suscité une onde de choc en promettant la destruction de la tombe d'Ezzedine al-Qassam, un nationaliste palestinien dont le nom est associé à la branche armée du Hamas. Lors d'une déclaration sur le réseau X, Ben Gvir a exprimé sa détermination à nettoyer ce site, le qualifiant d’« arhi-terroriste » et a partagé une vidéo le montrant en action avec des forces de sécurité pour démonter une tente de prière à proximité de la sépulture.
« La tombe d'Ezzedine al-Qassam à Nesher doit être retirée », a-t-il affirmé, précisant que ce mouvement ne serait que le début d'une série d'actions contre ce qu'il considère comme des symboles de l’adversité.
Cette initiative ne passe pas inaperçue. Le Hamas a vivement réagi en dénonçant une « atteinte sans précédent » aux lieux sacrés, appelant la communauté internationale à s'opposer à ce qu'il qualifie de « barbarie », comme l'a rapporté le quotidien Le Monde. Les tensions montent alors que Ben Gvir, déjà provocateur dans ses prises de position, continue de choquer les opinions publiques israélienne et palestinienne.
Les événements entourant la tombe, situés près de Haïfa, ne sont pas nouveaux. Cette sépulture a été la cible de dégradations répétées au fil des années, depuis la mort d’al-Qassam dans les années 1930, considéré comme un pilier de la résistance palestinienne contre le mandat britannique et le sionisme. En parallèle, des rapports du journal Israel Hayom indiquent que certaines caméras de vidéosurveillance entourant la sépulture auraient été enlevées lors de cette opération.
Des personnalités politiques israéliennes, y compris l'opposant Yaïr Lapid, ont exprimé leur indignation face aux déclarations et provocations de Ben Gvir, soulignant que de telles actions pourraient exacerber des divisions déjà profondes. Dans une époque marquée par la tension, chaque geste, chaque déclaration semble peser lourdement sur l'avenir du conflit israélo-palestinien.
Les conséquences de cette action sur la paix et la réconciliation en Israël et dans les territoires palestiniens sont encore à évaluer, mais la position radicale de Ben Gvir ne laisse guère de place à l’optimisme. L'avenir de sites comme celui d'al-Qassam reste donc sous tension, illustrant les défis persistants auxquels le pays doit faire face.







