58 % des maires prêts à poursuivre, mais pas tous
Une enquête récente menée par l'AMF-Cevipof révèle que 58 % des maires envisagent de briguer un nouveau mandat aux élections municipales de 2026. Cependant, le tableau n'est pas homogène, car de nombreux élus décident de tirer leur révérence. Dans des communes comme Cour-Cheverny et Saint-Gervais, le départ de certains maires résonne comme un appel à la réflexion sur les défis actuels de la gouvernance locale.
Les raisons d'un départ
François Croissandeau, maire de Cour-Cheverny, représente une voix non négligeable parmi ces élus qui préfèrent jeter l'éponge. En poste depuis 2014, il admet que son dernier mandat a été marqué par des tensions internes et un climat instable. « On ne peut pas dire que l’ambiance ait été particulièrement sereine depuis 2020 », confie-t-il, témoignant du stress que ces responsabilités peuvent engendrer. Selon lui, la confiance n’était plus là, et après plusieurs incidents marquants, il a décidé qu'il était temps de passer à autre chose.
La perception du rôle de maire
Jean-Noël Chappuis, maire de Saint-Gervais-la-Forêt, partage un sentiment similaire. Après cinq mandats, il a décidé de ne pas se représenter, tout en exprimant une certaine satisfaction d'avoir servi. L'âge, souligné par le Cevipof comme un facteur déterminant, semble influencer ces choix. À 70 ans, Chappuis est conscient que ses responsabilités demandent un investissement colossal, surtout en période de crise, comme celle liée aux attentats ou la pandémie de Covid-19.
L'impact des incivilités
Les maires qui s'interrogent sur leur avenir font face à des défis non seulement politiques, mais aussi sociaux. Selon une étude menée par l’AMF, 65 % des maires déclarent avoir été confrontés à des incivilités, accentuant le sentiment de vulnérabilité au sein des exécutifs locaux. La Nouvelle République souligne que ces violences, bien que moins perceptibles dans leur commune, impactent profondément les décisions politiques.
Alors que le paysage politique local reste en mouvement, le choix d'abandonner la mairie est souvent lié à une volonté de rééquilibrer sa vie personnelle. « Trouver un équilibre personnel et familial est primordial », indique un expert en sciences sociales. Les départs de Croissandeau et Chappuis illustrent des réflexions plus larges sur les responsabilités politiques à l'ère actuelle.







