L'union de la droite à Bordeaux : Cazenave face à Hurmic

La droite et le centre s'allient à Bordeaux pour les municipales de mars, un enjeu crucial.
L'union de la droite à Bordeaux : Cazenave face à Hurmic

Après de longues négociations, Thomas Cazenave et Nathalie Delattre annoncent une alliance qui pourrait bousculer le paysage politique de Bordeaux. Leur liste d'union, dirigée par le candidat macroniste Cazenave, se prépare à affronter le maire sortant, Pierre Hurmic, ainsi que d'autres figures emblématiques telles que Philippe Poutou et Philippe Dessertine.

« Il fallait un accord rapide avant les fêtes, sinon nous aurions été contraints d’y aller séparément, avait averti Nathalie Delattre en début décembre. Les tensions entre les deux ex-ministres de Macron semblaient grandissantes, mais un compromis a finalement été trouvé le 18 décembre, scellant ainsi leur union pour les élections municipales des 15 et 22 mars prochains.

Une coalition solide

Les leçons de la défaite de 2020, où Cazenave et Nicolas Florian se sont présentés divisés, n’ont pas été oubliées. Forts de cette expérience, Cazenave et Delattre ont réussi à rassembler divers soutiens, y compris d’anciens juppéistes tels qu’Alexandra Siarri et Pierre de Gaétan Njikam, ainsi que d’Hélène Florian, veuve de l’ancien maire. Cazenave se positionne désormais comme le leader incontesté de la droite et du centre à Bordeaux.

Avec un léger avantage dans les derniers sondages, il rassemble pratiquement tous les partis politiques de droite autour de sa candidature. Dans un sondage d’Opinion Way pour Renaissance, une liste d'union dirigée par Cazenave recueillait environ 26 % des voix au premier tour, contre 32 % pour le maire sortant, Pierre Hurmic.

Un champ de bataille très fragmenté

Les défis ne manquent pas, car le paysage politique de Bordeaux reste très fragmenté. En particulier, Philippe Dessertine, économiste médiatique en quête de voix, pourrait séduire un électorat similaire, avec une estimation de 12 % d'intentions de vote. À gauche, Philippe Poutou, qui a déjà tenté sa chance en 2020, est un candidat solide pour le mouvement anticapitaliste Bordeaux Rouge, tandis que d'autres figures de l'extrême-gauche, comme Nordine Raymond (LFI) et Myriam Eckert, risquent aussi de semer la zizanie.

Quant à l'extrême-droite, Julie Rechagneux pour le RN et Virginie Bonthoux Tournay pour Reconquête s’affichent avec des intentions de vote optimistes, respectivement autour de 13 %.

Le maire écologiste sortant, Pierre Hurmic, devrait également faire campagne, malgré l'absence d'une déclaration officielle à ce jour. Ses partisans travaillent activement en coulisses, rendant leur soutien essentiel pour ses ambitions de réélection.

En somme, cette nouvelle union à droite pourrait redessiner le terrain politique de Bordeaux, et tous les regards seront tournés vers le palais Rohan lorsque la campagne commencera vraiment.

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