En visite en Chine, Emmanuel Macron a émis un cri d'alarme sur la désindustrialisation rapide de l'Europe, mettant en lumière la nécessité d'une "préférence européenne" pour soutenir les secteurs industriels face aux politiques commerciales agressives des États-Unis et de la Chine.
Le président a expliqué que les droits de douane imposés sous l'administration Trump, ainsi que la surcompétition chinoise qui bénéficie de subventions massives, mettent l'industrie européenne à mal. "La réponse à cela, c’est de protéger les secteurs bousculés. On doit absolument mettre de la préférence européenne et accélérer l’investissement : compétitivité, simplification, innovation", a-t-il déclaré.
Il a particulièrement insisté sur la nécessité de préserver le secteur automobile au sein de l'Union européenne, en visant une production toujours plus locale. "Les Américains le font, les Chinois le font", a-t-il souligné, affirmant que l'instauration d'une préférence européenne n'est pas synonyme d'agression ou de protectionnisme. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : l'UE fait face à un déficit commercial avec la Chine de 357 milliards de dollars, exacerbant le besoin d'une stratégie unifiée.
D'autres experts, comme ceux du Euractiv, soulignent que pour réussir, l'Europe doit également attirer plus d'investissements étrangers dans des secteurs clés tels que la mobilité décarbonée et les technologies vertes.
En poursuivant un dialogue constructif, Macron cherche à équilibrer les échanges commerciaux et appelle les entrepreneurs chinois à investir davantage en Europe, notamment dans les domaines des batteries et des énergies renouvelables.







