Gérard Burel, à la tête de Crouttes dans l'Orne, ne se représentera pas lors des municipales de mars 2026. Âgé de 72 ans, ce maire a été sollicité à l'origine par Kléber Deslandes, le maire sortant, pour prendre les rênes d'une commune dont personne ne voulait s'occuper.
À son arrivée dans ce petit village normand, où il a emménagé avec sa femme en 2015, Burel était motivé par le désir de s'impliquer activement dans la vie locale. Ancrés dans des valeurs d'entraide et d'engagement, il a accepté ce défi malgré son manque d'expérience en politique. Selon lui, sa connaissance en comptabilité et sa détermination à servir la communauté lui laissaient penser que cette aventure serait à sa portée. Cependant, Burel admite que cela n'a pas été aussi simple, notamment après avoir succédé à une figure emblématique comme Deslandes.
Dans une interview accordée à Ouest-France, il partage ses réflexions sur les défis du rôle de maire, amplifiés par la crise du Covid-19. « Je n'avais pas prévu que cet engagement serait aussi isolant, surtout durant la pandémie. La période a été marquée par une lenteur dans les échanges avec les citoyens et peu d'opportunités de formation. Tout s'est fait sur le terrain », a-t-il exprimé.
Burel reconnaît avoir parfois agi de manière trop autonome, ce qui lui a valu des critiques. Ses efforts pour gérer les finances de la commune ont été ses principales priorités, lui permettant de maintenir une petite école rurale active, symbole de la vie de la communauté. Cependant, certaines décisions, comme la fermeture prolongée d'une route pour des travaux de réfection, ont engendré des mécontentements parmi les habitants.
Bien que cette expérience ait été enrichissante, il ne cache pas son intention de ne pas renouveler l'expérience. « Si c’était à refaire, je ne le referais pas », conclut-il, tout en affirmant qu'il ne regrette rien de son mandat. Les défis sont nombreux pour ceux qui envisagent de se lancer en politique locale, et l'exemple de Gérard Burel illustre bien les complexités inhérentes à ce rôle. Son histoire rappelle l'importance du soutien et de la formation pour les élus, surtout dans des périodes de crise.







