Depuis ce lundi, Rachel, âgée de 41 ans, se retrouve seule sur le banc des accusés pour le meurtre de son mari, Stéphane Baudet, en décembre 2021 à La Ville-du-Bois. Le corps de la victime avait été découvert démembré dans une forêt avoisinante. Tandis que son amant, Toki, s'est également accusé de l'homicide, il a tragiquement mis fin à ses jours en prison, ajoutant une complexité supplémentaire à cette affaire.
Visiblement mal à l'aise, Rachel s'est contentée de déclarer : « Je conteste tout. » Cependant, elle a fini par admettre un acte de « recel de cadavre », ce qui a interloqué le président de la cour.
Aucun témoin direct
Depuis le 3 décembre 2021, le mystère plane sur les circonstances exactes de la mort de Stéphane, un entrepreneur en informatique dont le corps a été retrouvé enterré en forêt de Marcoussis. L'absence de témoins directs rend le procès particulièrement délicat, Toki, le principal suspect, ayant choisi de mettre fin à ses jours peu après son arrestation.
En garde à vue, Toki avait immédiatement accusé Rachel, affirmant qu'elle lui avait demandé de venir chez eux le soir du meurtre. De son côté, Rachel a soutenu qu'elle se serait réveillée pour trouver son amant dans la chambre de leur domicile.
Un corps démembré et jeté à l'eau
Il est incontestable que Rachel et Toki ont déplacé le corps de Stéphane, mais les événements se sont ensuite enchaînés de manière chaotique. Après avoir tenté de le jeter dans la Seine, le corps a été repêché et plusieurs éléments accusateurs ont émergé. Rachel a effectué des recherches suspectes sur Google concernant la détection de corps dans l'eau, et Toki a acheté des outils à un magasin de bricolage, tels que des gants et un élagueur, soulignant un acte prémédité potentiel.
Quel mobile derrière ce drame ?
Rachel essaie de se distancier de toute implication criminelle, se contentant d'admettre son rôle dans le transport du cadavre. Mais des questions demeurent quant au mobile. Leur mariage était en crise, et bien que la séparation des biens puisse exclure un motif financier, d'autres facteurs pourraient avoir influencé cette tragédie.
Les experts sont perplexes. Un psychologue a noté une « carence d'empathie » chez Rachel, la qualifiant de froide et déconnectée de la réalité. Ce témoignage peut peser lourd dans la balance de la cour, alors que son avocat tente de blâmer Toki pour l'homicide.
À peine une heure après l’enterrement de son mari, Rachel a envoyé un message inquiétant, interrogeant sur la location de son mari et témoignant d'un comportement troublant.
Le procès de Rachel, qui s'étendra sur cinq jours, sera sans conteste un moment fort dans l'histoire judiciaire française, révélant non seulement les nuances d'une relation tragique mais aussi les complexités émotionnelles des personnages impliqués.
Cette affaire met non seulement en lumière les couloirs obscurs des passions humaines, mais soulève également des questions fondamentales sur la responsabilité, le choix et la nature même de l'amour. Le Monde a également relaté que le climat émotionnel autour de ce procès exacerba le sentiment d'angoisse et de méfiance chez les proches.
