À partir de janvier 2019, une nouvelle mesure dans le cadre de la fusion des régimes Agirc et Arrco prévoit une réduction temporaire de 10 % pour certains nouveaux retraités, qui durera trois ans. Cela soulève des questions cruciales pour ceux qui s'apprêtent à quitter le monde du travail.
Malus de 10 % : qui est concerné ?
Le nouveau malus, connu sous le nom de coefficient de solidarité, s'applique aux assurés nés après 1956 qui remplissent les critères pour obtenir une retraite à taux plein après le 31 décembre 2018. Par exemple, une personne née en 1958, qui souhaite prendre sa retraite à 63 ans en 2021, sera impactée par cette mesure. Pour éviter cette minoration, il est possible de reporter la demande de retraite d'une année supplémentaire ou de prouver une exonération de la CSG au moment de la demande.
Pourquoi cette mesure ?
La décision de réduire temporairement les pensions a été motivée par une nécessité de rééquilibrage financier suite aux déficits accumulés après la crise de 2008. Les réserves des régimes de retraite complémentaire avaient été sollicitées, d'où l'instauration de ce coefficient comme l'un des outils pour assurer la pérennité des systèmes de retraite. Ainsi, les partenaires sociaux ont décidé d'ajuster les montants des allocations versées, afin de restaurer l'équilibre économique des régimes Agirc-Arrco.
Modalités de la minoration
La minoration de 10 % sera appliquée mensuellement sur le montant brut de la pension complémentaire. Pour une meilleure planification, les assurés doivent être conscients que l’application de ce malus n'exigera aucune démarche pour être annulée après trois ans ; il disparaitra de manière automatique. En parallèle, ceux qui choisissent de travailler plus longtemps peuvent bénéficier d'une augmentation de leur retraite de base, pouvant aller jusqu'à 30 % si leur activité est prolongée de plusieurs années.







