L’aéronautique tire l’activité industrielle,
mais le manque de visibilité commence à peser sur les projets d’investissement.
L'industrie de la Vienne affiche une dynamique encourageante à l'approche de la fin de l'année 2025. Des entreprises emblématiques telles que Thales, Safran et Dassault, toutes présentes à Châtellerault et Poitiers, profitent de la croissance du secteur aéronautique. Les sous-traitants, qui en dépendent fortement, partagent également ce vent de prospérité. Cependant, des signes préoccupants commencent à émerger, comme le ralentissement de l'activité chez Forsee Power à Chasseneuil, ou encore des suppressions d'emplois dans des services de soutien chez Fenwick-Linde à Cenon-sur-Vienne. Malgré tout, le tissu industriel de cette région continue de résister à ces défis.
Dans le bassin châtelleraudais, les activités de Safran sont particulièrement soutenues, avec la réparation de plus de 130 000 pièces et la révision de près de 45 moteurs chaque année. Thales, quant à elle, a déjà planifié un programme d'expansion ambitieux pour son site du Sanital, visant à augmenter sa capacité de réparation d'équipements aéronautiques de 25 000 à 40 000 sur cinq ans, comme l'indique le communiqué de l'entreprise.
Au sein de Poitiers, Dassault progresse sur un projet d'extension, après de longs mois de lutte avec le Plan local d'urbanisme de Grand Poitiers, visant à améliorer ses infrastructures.
Verdict : 400 postes restent à pourvoir dans le secteur de la métallurgie de la Vienne, selon les données locales, mais la satisfaction parmi les industriels a reculé, passant de 35 % il y a un an à seulement 32 % cet automne. Dans le secteur automobile, les leaders comme Valeo et Magnetti-Marelli échappent jusqu'à présent aux vagues de restructuration, mais le groupe Autoliv poursuit le démantèlement de l’usine Isodelta avec des impacts significatifs sur l'emploi.
Les incertitudes économiques sont accentuées par un climat politique tendu, comme l'a souligné Philippe Jehanno, président de l'UIMM, qui a exprimé ses préoccupations sur la capacité de l'industrie à recruter malgré les postes disponibles. La situation actuelle appelerait à une mobilisation collective pour conforter un avenir prometteur pour l'industrie de la Vienne.







