Accusations de viols : Di Falco face à la justice civile après des décennies de silence

Des accusations graves refont surface, entraînant Di Falco devant les tribunaux civils.
Accusations de viols : Di Falco face à la justice civile après des décennies de silence
Mgr Jean-Miche Di Falco en 2011. Photo d'archive Sipa

Un ancien élève, aujourd'hui âgé de 65 ans, a assigné Mgr Jean-Michel Di Falco devant la justice civile, l'accusant de viols et d'agressions sexuelles survenues dans les années 1970. Bien que ces faits soient prescrits au pénal, Pierre-Jean Pagès cherche à obtenir réparation pour le préjudice causé.

Les accusations se rapportent à des incidents présumés survenus entre 1972 et 1975, lorsque Di Falco était directeur du collège Saint-Thomas-d'Aquin à Paris. Le plaignant témoigne que de nombreux faits ont eu lieu dans l'appartement de l'ancien évêque. Malgré la prescription des faits, qui a conduit à un classement sans suite au pénal, la victime espère voir son appel entendu au civil, pour faire reconnaître la culpabilité de l'ancien prélat.

Me Jean-Baptiste Moquet, l'avocat de Pagès, a insisté sur la « réalité incontestable » des abus. Il a ainsi évoqué des détails troublants, comme les lieux précis des agressions, renforçant ainsi la crédibilité des accusations. Pour l'avocat, le dossier semble accablant, regrettant que Di Falco ait échappé à des poursuites pénales.

En revanche, l'avocat de la défense, Me Olivier Baratelli, conteste fermement ces allégations, les qualifiant d'« absurdes » et de « faramineuses ». Il plaide pour Di Falco, aujourd'hui retiré et vivant dans le sud de la France, en affirmant qu'il est devenu une « victime expiatoire » de ces accusations. L'ancien évêque, défenseur de la morale, affirme toujours son innocence et insiste sur le fait que des accusations répétées ne créent pas la vérité.

La cour d'appel de Paris a déjà examiné les enjeux de la prescription et le statut légal des faits au civil, ce qui a permis une avancée dans le processus judiciaire. Les témoignages insistants et les échos médiatiques accompagnent cette affaire, attirant l'attention sur une période où de nombreuses victimes sortent du silence, renforçant ainsi le mouvement sociétal actuel aux allures de #MeToo. La décision finale de la cour est attendue le 26 mars prochain, laissant présager d'importantes répercussions.

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