Invitée sur BFMTV/RMC, Marion Maréchal a vivement critiqué la gestion par le gouvernement de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans le cheptel français. "Encore une fois, nous faisons face à un retard inexplicable", a-t-elle déclaré, soulignant que cette maladie est apparue en France en juin de cette année.
Elle a déploré que les autorités n’aient pas priorisé un dialogue constructif avec les agriculteurs, laissant l'angoisse s'installer parmi eux. "Au lieu de communiquer et d'appeler à la collaboration avec les vétérinaires, dont le rôle est essentiel sur le terrain, nous avons assisté à une gestion marquée par le silence", a-t-elle ajouté.
Maréchal a également plaidé en faveur d'une approche moins drastique face à l'épidémie. "Abattre des troupeaux entiers ne concerne pas seulement des animaux, mais également des générations de travail d'élevage et de sélection génétique", a-t-elle insisté, appelant à des solutions plus humaines.
D'ailleurs, selon des experts de l'agriculture, une telle approche pourrait saper des décennies d'efforts des agriculteurs pour préserver la diversité génétique de leurs têtes de bétail.
En parallèle, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a assuré que la situation était sous contrôle, malgré les grognes des éleveurs face à l'abattage nécessaire pour stopper la propagation de la maladie, notant que seulement deux exploitations sont touchées à l'échelle nationale. Elle a ajouté : "La discussion est ouverte sur une stratégie de vaccination qui doit débuter bientôt pour protéger nos élevages".
Les éleveurs, cependant, restent méfiants. Les récentes manifestations à Millau et dans d'autres régions ont attiré plusieurs milliers de personnes en signe de protestation contre la gestion actuelle de l'épidémie. Comme l’a souligné un agriculteur présent : "Nous avons besoin de solutions concrètes, pas de promesses vides".
La tension croissante entre le gouvernement et les agriculteurs souligne la nécessité urgente d'une stratégie plus collaborative face à cette crise sanitaire. Des experts de l'industrie continuent d’appeler à l'instauration d'un dialogue ouvert et transparent pour éviter que cette crise devienne un conflit politique majeur.







