Le maire de Souffelweyersheim, Pierre Perrin, a pris une décision audacieuse pour lutter contre la pollution atmosphérique. À partir du début décembre, les conducteurs qui laissent leur moteur tourner à proximité des commerces et des établissements scolaires s'exposent à une amende de 135 euros. Cette initiative visent particulièrement les parents qui déposent leurs enfants devant les écoles tout en maintenant leur moteur en marche.
« Ce comportement est de plus en plus fréquent, notamment depuis le début de la pandémie de Covid-19 », déplore Pierre Perrin. Pour l'édile, il semble difficile de comprendre pourquoi certains adultes se montrent indifférents à la santé des enfants. En effet, les élèves du primaire, de petite taille, se retrouvent exposés à la pollution émise par les pots d'échappement au niveau des trottoirs. « C’est un véritable enjeu de santé publique », ajoute-t-il avec préoccupation.
Les agents de la police municipale sont désormais chargés de veiller au respect strict de l’article R318-1 du Code de la route, qui impose de couper le moteur lors d’un arrêt. « Nous avons donné des consignes à nos équipes de verbaliser non seulement les récalcitrants autour des écoles, mais aussi ceux qui restent dans leur véhicule pendant leurs courses », précise le maire. Ce dernier reconnaît avoir consacré cinq ans à sensibiliser la population, mais il estime que le moment est venu de prendre des mesures plus strictes.
Des études, comme celle publiée par le ministère de la Santé, mettent en lumière les impacts négatifs de la pollution sur la santé des enfants, notamment en lien avec les maladies respiratoires. De nombreux experts, tels que le Dr Dupuis, pneumologue à Strasbourg, soulignent l’importance de réduire l’exposition des jeunes à ces polluants. « Des actions locales comme celle-ci sont nécessaires pour protéger la santé des futures générations », affirme-t-il.
Cette initiative à Souffelweyersheim pourrait inspirer d'autres communes de France à renforcer leurs politiques contre la pollution, un sujet de plus en plus préoccupant pour les citoyens et les agences de santé publique.







