Dans un contexte où les relations commerciales sont sous tension, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, aspire à signer un accord de libre-échange avec les pays du Mercosur lors du sommet prévu à Foz do Iguaçu, au Brésil, ce week-end. Cependant, la France demande un report de ce vote, ravivant les débats au sein de l'Union européenne.
La Commission européenne a réaffirmé sa volonté de conclure cette entente commerciale, malgré les réticences françaises. En effet, le gouvernement d'Emmanuel Macron plaide pour un report jusqu'en 2026, arguant que les préoccupations des agriculteurs français n'ont pas été suffisamment prises en compte. "À ce stade, le compte n’y est pas pour protéger les agriculteurs français", a déclaré un représentant du gouvernement, incitant la Commission à reconsidérer ses exigences.
Des manifestations prévues à Bruxelles
Bruxelles s'attend à une semaine mouvementée alors que les syndicalistes agricoles ont annoncé des manifestations massives, avec jusqu'à 10 000 participants attendus. Les agriculteurs s'opposent fermement à cet accord qui pourrait entraîner une augmentation des importations de viande, de sucre et d'autres produits agricoles sud-américains, déclenchant ainsi une crise potentielle pour l'agriculture locale.
Les autorités européennes, de leur côté, estiment que la signature de cet accord est cruciale tant d'un point de vue économique que géopolitique, surtout dans un contexte de concurrence accrue face aux grandes puissances économiques telles que la Chine. Une résolution rapide serait essentielle pour éviter une crise au sein de l'UE et préserver des relations diplomatiques solides, comme l’a exprimé un diplomate européen. "Il est impératif d'atteindre un compromis cette semaine", a-t-il ajouté, spécifiant que la France, bien que d’une voix discordante, face à d'autres pays favorables à l'accord comme l’Allemagne et l'Espagne, pourrait peiner à empêcher son adoption.
Un scrutin serré à prévoir
Si la signature de l'accord a lieu ce samedi, cela ne signifiera pas la fin des débats. L'accord devra encore être ratifié par le Parlement européen début 2026, où un vote serré est prévu. Les experts s'attendent à ce que la majorité des représentants français s'opposent au traité, avec une estimation de 300 élus potentiellement contre, élargissant le débat à d'autres nations également. Ce conflit entre ambitions économiques et préoccupations locales alimente le débat public, et nombre d'agriculteurs expriment leur inquiétude, craignant que cet accord compromette leur avenir. Des leaders d'opinion et des analystes des marchés, tels que ceux de FranceAgrimer, soulignent l'importance d'une politique agricole commune robuste pour contrer l'impact négatif que cet accord pourrait avoir sur le secteur.







