Dans le cadre d'un procès qui a captivé l'attention en France, la défense de Frédéric Péchier, anesthésiste à Besançon, a affirmé que les accusations portées contre lui relèvent d'un acharnement injustifié. Les procurations ont requis la réclusion à perpétuité pour des faits graves toutefois, selon l'avocat Randall Schwerdorffer, les éléments de preuve sont pratiquement inexistants.
Péchier fait face à des accusations d'empoisonnement de 30 patients, dont 12 ont tragiquement perdu la vie. En plaidant son cas devant la cour d'assises du Doubs, Schwerdorffer a insisté sur la non-existence de preuves tangibles qui pourraient établir la culpabilité de son client, arguant que l’implication de Péchier ne repose que sur sa proximité géographique aux événements suspects.
Il a souligné qu'il existe bel et bien un empoisonneur à la clinique Saint-Vincent, mais cela ne signifie pas que c’est Péchier. L'avocat a interpellé les jurés pour qu'ils fondent leur jugement non sur des émotions, mais sur des faits concrets.
Me Schwerdorffer a placé l'affaire Péchier dans le contexte de l'affaire Patrick Dils, soulignant que, tout comme Dils, il a fait face à une communauté qui s'est liguée contre lui et a conduit à l'interruption rapide des recherches pour explorer d'autres pistes. Les doutes concernant l'objectivité des enquêteurs ont été une thématique centrale de sa plaidoirie.
Les représailles de l'accusation sont intenses, avec des procureurs qui n'hésitent pas à qualifier Péchier de "tueur en série". Selon eux, il aurait utilisé ses compétences médicales pour introduire des substances nocives dans les poches de perfusion utilisées sur les patients, provoquant ainsi des arrêts cardiaques et des hémorragies inexplicables.
Cependant, la défense met en avant que la première victime, Sandra Simard, a été choisie aléatoirement, suggérant que l'accusé n'aurait pas pu cibler directement un médecin ou une victime en particulier. "Je maintiendrai toujours que je ne suis pas l'empoisonneur", a répété Péchier, résolu, lors de son dernier témoignage.
Le procès, qui pourrait redessiner l'Allemagne judiciaire, se poursuit avec la cour d'assises qui doit délibérer prochainement avant de rendre son verdict, contemplant l'impact de cette affaire sur la confiance publique en la médecine. Des experts mettent en garde contre la tentation de tirer des conclusions hâtives dans une affaire aussi complexe.







