La sauge, connue sous le nom de sauge officinale, est largement appréciée pour ses propriétés médicinales et son utilisation dans la gastronomie. Utilisée depuis l'Antiquité, cette plante possède un riche patrimoine d'applications tant culinaires que thérapeutiques. Ses noms variés, tels que thé de Provence ou herbe sacrée, témoignent de son importance à travers les siècles.
Un historique riche en médecines naturelles
Les bienfaits de la sauge sont reconnus depuis des millénaires. Son nom latin, Salvia, qui signifie « guérir », souligne son usage en phytothérapie. Dès l’Antiquité, les Romains utilisaient la sauge pour traiter des problèmes d’infertilité. Au XIIIe siècle, François Ier a même prescrit son utilisation dans l'eau d'arquebusade, un remède pour les blessures de guerre. Aujourd'hui, l'Agence Européenne du Médicament valide ses propriétés pour :
- Les troubles digestifs
- La régulation de la transpiration
- Le traitement des inflammations de la peau, de la bouche, et de la gorge
La composition et les usages de la sauge
Mesurant jusqu'à 80 cm, la sauge se développe principalement dans les régions chaudes et ensoleillées, notamment autour du bassin méditerranéen. Ses feuilles, ovales et laineuses, sont souvent récoltées en été. Pour la phytothérapie, ce sont essentiellement ces feuilles qui sont exploitées. L'huile essentielle de sauge contient :
- 50 % de thuyone
- Des diterpènes et des tanins
- Des antioxydants et de la vitamine K
- Des composés phénoliques et mucilagineux
Pour les maux courants, la sauge peut être utilisée en infusion pour apaiser les douleurs de gorge ou en teinture pour faciliter la digestion. Elle intervient aussi dans les désagréments liés à la ménopause, comme les bouffées de chaleur, et aide à réduire l'excès de transpiration.
Précautions et recommandations d'utilisation
Bien que la sauge soit généralement bien tolérée, l'Agence Européenne du Médicament recommande une utilisation limitée : maximum quinze jours en usage interne et huit jours en application externe. Les femmes enceintes, les personnes épileptiques et celles ayant eu un cancer hormono-dépendant devraient l'éviter, surtout en raison des risques liés à la thuyone. Les effets indésirables sont rares mais peuvent inclure des symptômes tels que palpitations et vertiges en cas de surconsommation.







