Mercredi 10 décembre 2025, l'Assemblée nationale a voté à l'unanimité le gel des pensions de retraite des anciens députés, une initiative qui permettra d'économiser 800 000 euros.
Après l'adoption délicate du budget 2026 de la Sécurité sociale, qui a eu lieu le 9 décembre, une autre décision a retenu l'attention en ce 10 décembre : le Bureau de l’Assemblée nationale, présidé par Yaël Braun-Pivet, a entériné cette mesure budgétaire. Ce bureau comprend des représentants de divers bords politiques, incluant LFI et le RN, ainsi que des questeurs et des secrétaires.
Un effort collectif salué
La décision de geler les retraites des anciens députés pour 2026, à l’exception des pensions pour orphelins et pour raisons d’invalidité, a été soutenue par tous les membres du Bureau. Ces pensions, habituellement revalorisées chaque année au 1er janvier, ne seront pas augmentées cette fois-ci. Selon Christine Pirès-Beaune, questeur du Parti socialiste, cette décision s'inscrit dans un « effort demandé à tous », et s’est faite avec l’accord de l’Association des anciens députés. Les économies réalisées s'ajoutent aux efforts budgétaires nécessaires dans un contexte économique tendu.
Un contraste avec le gel général des retraites
Il est intéressant de noter que lors des débats concernant le budget 2026 de la Sécurité sociale, le gouvernement avait également proposé de geler les retraites et minimas sociaux pour l'ensemble des Français, une proposition qui a été largement rejetée. Le 6 décembre, les députés ont voté contre, avec 197 voix contre 84 en seconde lecture, s'opposant à une mesure qui aurait touché un plus grand nombre de citoyens.
Ce gel des retraites des anciens députés reste un sujet de débat public. Selon de nombreux experts, cette décision pourrait être perçue à la fois comme un signe de responsabilité budgétaire et comme une mesure discriminatoire vis-à-vis des anciens parlementaires qui, par le passé, ont contribué à la vie politique française. Plusieurs analystes de l'Institut Montaigne soulignent qu'il est crucial de préserver la dignité des anciens élus tout en respectant la rigueur économique exigée par la situation actuelle.







