Lors d'un meeting récent en Pennsylvanie, Donald Trump a relancé sa rhétorique incendiére contre les migrants, répétant ses déclarations controversées. Au lieu de faire preuve de retenue, il a déclaré : « Pourquoi ne prenons-nous que des gens qui viennent de pays de merde ? Pourquoi ne pas accueillir des personnes de Suède ou de Norvège ? » S'adressant à ses partisans, il s'est ensuite attaqué spécifiquement aux migrants somaliens, les qualifiant de « déchets » et de « provenant d'endroits calamiteux », une approche qui a suscité des réactions très vives de la part de nombreux experts et personnalités politiques.
Ed Markey, sénateur démocrate, a vivement critiqué les propos de Trump, déclarant qu'ils étaient une « preuve de son programme raciste », tandis que certains républicains, comme Randy Fine, ont défendu le langage du président, suggérant qu'il « parle un langage que les Américains comprennent ». Cette polarisation souligne le climate politique actuel, où la question de l'immigration devient un terrain de bataille idéologique.
D'après Carl Bon Tempo, professeur d'histoire, il est préoccupant de constater qu'un discours qui était autrefois marginal au sein des cercles d'extrême droite reçoit désormais une validation directe depuis la Maison Blanche. Les spécialistes s'inquiètent également du fait que l'administration Trump intensifie les expulsions, en particulier à l'encontre des migrants venant de pays considérés comme « défavorisés » par des politiques discriminatoires.
Leurs préoccupations sont renforcées par des mesures concrètes, comme la nouvelle campagne d’expulsions qui prend de l'ampleur, accompagnée d’un discours déshumanisant. Comme l'affirme Terri Givens, chercheur spécialisé en politiques d'immigration, Trump a « enlevé tout filtre ». Avec des commentaires également comparés aux langages du passé, certains voient des résonances avec les mouvements nativistes des années 1920.
Dans ce contexte tendu, les mots de Trump résonnent auprès de ses partisans mais soulèvent également des craintes chez ceux qui défendent une vision plus inclusif des États-Unis. Les tensions autour de ce sujet ne sont pas seulement économiques, mais touchent également à l'identité nationale, ce que Carl Bon Tempo souligne comme une préoccupation majeure.
Enfin, il est important de noter que des termes comme « immigration inversée » ou « remigration », popularisés par certains théoriciens d'extrême droite, continuent de gagner du terrain. Ces idées renforcent des narrations de protectionnisme culturel et demographique qui, selon des experts, pourraient engendrer de graves conséquences pour la société américaine.







