Dans son nouveau livre intitulé « Le journal d’un prisonnier », Nicolas Sarkozy, l’ancien président français, partage ses réflexions sur les trois semaines passées derrière les barreaux de la prison de la Santé à Paris. Condamné à cinq ans d’incarcération pour « association de malfaiteurs » dans le cadre de l'affaire libyenne, il se livre à une introspection fascinante.
Arrivé dans cet environnement austère, Sarkozy exprime son choc face à l'uniformité grise des murs, en écrivant : « Je me sentis au bord du gouffre. ». Il évoque sa cellule de 12 m², où il a vécu en isolement, aventurant des repas simples à base de laitages et de barres de céréales. Cette vie de reclu lui a semblé à la fois un défi et une épreuve. La pression des cris nocturnes des autres détenus a ajouté une ambiance particulière à son quotidien morose.
Dans cet ouvrage, bien plus qu’un simple récit, il aborde aussi son rapport avec la religion, indiquant avoir trouvé du réconfort dans la prière. « Et si la prière devait être le chemin pour résister ? » écrit-il, affirmant avoir eu une « rencontre spirituelle inattendue » avec l’aumônier de la prison, un moment qu’il décrit comme sa « première expérience positive en tant que prisonnier ».
Sarkozy ne manque pas l’occasion de régler ses comptes, notamment avec Emmanuel Macron. Il se montre critique à l’égard de l’ancien camarade, qualifiant de « caprice » le choix de dissoudre l'Assemblée nationale, alors qu'il a lui-même été abandonné par le président, qui a retiré sa Légion d’honneur peu avant son incarcération. Cela a marqué la fin de leur amitié, une relation qu’il avait pourtant chérie. Il souligne également la tentative de Macron de lui proposer une incarcération plus confortable.
En revanche, il exprime une surprise agréable face à Marine Le Pen, indiquant que « les meilleures surprises sont venues de ceux que j’attendais le moins ». Ce soutien inattendu de la dirigeante du Rassemblement national a interpellé bon nombre d’observateurs politiques, remettant en question la dynamique actuelle au sein de la droite française. Il va même jusqu’à dire qu'il ne soutiendrait pas un front républicain pour contrer l'extrême droite, une position qui pourrait secouer le paysage politique français.
Alors qu'il se bat pour prouver son innocence, la résolution de ses affaires judiciaires reste une lutte permanente. Comme le souligne l’analyse politique d’Ouest-France, les répercussions de ces événements pourraient influencer fortement le cadre politique français à naître. Les prochaines élections législatives anticipées semblent inévitables, et les déclarations de Sarkozy ajoutent une dimension intéressante à ce contexte déjà complexe.







